Les nausées et les vomissements
Ils peuvent apparaître dès l’administration de la chimiothérapie et se prolonger dans les 5 jours suivants. Ces vomissements sont très bien maîtrisés par les médicaments appelés les « sétrons », disponibles par voie intraveineuse ou par voie orale.
Les irritations de la bouche
Les chimiothérapies peuvent entraîner des inflammations de la bouche (mucite), responsables de douleurs. Ces inflammations peuvent parfois donner lieu à des ulcérations s’apparentant à des aphtes. Comme pour les vomissements, la prévention joue un rôle majeur pour éviter la survenue de cet effet indésirable (bains de bouche, retirer son dentier pour la nuit, éviter l’alcool, les aliments épicés ou acides).
La diarrhée
Quelques médicaments peuvent donner des diarrhées. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à appeler son médecin cancérologue et médecin généraliste si une diarrhée se déclare et à fortiori si elle persiste (risque de déshydratation). La chimiothérapie n’est pas la seule cause de diarrhée. Des infections digestives peuvent également donner des diarrhées et nécessiter un traitement spécifique.
La constipation
La chimiothérapie constipe rarement, et surtout de façon peu intense. En revanche, des constipations importantes peuvent être observées avec des antalgiques ou avec des anti-vomitifs. En cas de constipation, le médecin généraliste pourra prescrire des laxatifs. Surtout, il convient de mesurer le nombre de selles par jour, de veiller à la persistance de gaz, et l’absence de vomissements.
La chute des cheveux
Malgré tous les progrès réalisés, la chute des cheveux demeure un des effets indésirables majeurs de la chimiothérapie. Cependant, toutes les chimiothérapies ne font pas tomber les cheveux. En cas de perte de cheveux, il est possible de demander un casque réfrigérant au moment de débuter le traitement, à poser sur la tête le temps de la chimiothérapie. Il semblerait diminuer la perte des cheveux d’après les études cliniques. Les perruques sont en partie remboursées par la sécurité sociale.
Les modifications de la peau
Les allergies (démangeaisons, rougeurs…) survenant au moment de la perfusion doivent signalées à l’infirmière. Certains produits peuvent entraîner des réactions cutanées au niveau de la paume des mains et des plantes des pieds. Il faut les signaler au médecin dès leur apparition. Il est fortement conseillé d’éviter le soleil pendant la chimiothérapie.
La toxicité hématologique
Les traitements peuvent entraîner une baisse des globules blancs, des plaquettes et des globules rouges : une surveillance par une prise de sang est en général réalisée en cours de chimiothérapie. La baisse trop importante des globules blancs peut entraîner une infection. Ainsi, une fièvre survenant après un traitement par chimiothérapie doit alerter.
En cas de fièvre associée à une baisse importante des globules blancs, on pourra être amené à prescrire des médicaments diminuant la baisse de globules lors des chimiothérapies ultérieures (« facteurs de croissance hématopoiétiques »).
La baisse de globules rouges peut entraîner une fatigue. Si cette baisse est importante, on peut parfois être amenés à réaliser des transfusions. On peut également prévenir la baisse des globules rouges en prescrivant de l’érythropoiétine.
La baisse des plaquettes peut poser, très rarement, des problèmes hémorragiques. Ceci seront prévenus par des transfusions de plaquettes.
Toxicité neurologique
Certains produits tels que le cisplatine, l’oxaliplatine, le paclitaxel, le docétaxel peuvent entraîner des sensations de fourmillements dans les mains et les pieds, ou bien des sensations de froid. La survenue de ces troubles doit être mentionnée au médecin.
La modification des ongles
Les ongles peuvent progressivement devenir cassants, striés ou foncés. Ce phénomène est sans gravité. Ils redeviennent comme avant à l’arrêt du traitement.
Les veines
Certains médicaments peuvent rendre les veines plus fragiles. La peau sur leur trajet peut s’en trouver colorée.
Des troubles de l’audition
Des modifications de l’audition et des troubles de l’équilibre peuvent être observés dans quelques rares cas. Ces troubles se manifestent surtout sous cisplatine.
La contraception est indispensable en cours de chimiothérapie. En effet, la chimiothérapie entraîne des séquelles en cas d’administration pendant les trois premiers mois de grossesse. Certains contraceptifs sont contre-indiqués en cas de cancer (comme les oestrogènes dans le cadre du cancer du sein).